Peut–on créer sans mémoire?
Journée d’étude : Sauvegarder et valoriser les archives des arts vivants
Cette journée d’études s’adresse non seulement aux artistes, compagnies et opérateurs des arts vivants (en particulier : arts du cirque, arts de la rue, arts forains, danse, théâtre jeune public), mais elle concerne également les autorités publiques, les centres d’archives, les universités et les hautes écoles artistiques. Elle sera l’occasion de mettre en perspective les enjeux patrimoniaux, démocratiques et artistiques de la mémoire des arts vivants.
Pourquoi ?
Un constat alerte nos consciences. Certaines pionnières et certains pionniers des arts vivants ont mis fin à leur carrière, d’autres nous ont quittés récemment ou risquent de disparaître en emportant une partie de leur mémoire et en dispersant les traces de leurs actions et réflexions. Certains artistes déposent leurs archives à l’étranger, faute de solution valorisante en Belgique. Tout un patrimoine – pourtant essentiellement construit à l’aide de subsides publics – fuit notre territoire. Par ailleurs, les plus jeunes artistes ne prennent pas forcément conscience de l’intérêt de leurs archives physiques et numériques.
Rassembler, conserver, valoriser et rendre vivantes la mémoire et les traces de ces arts autrefois dits mineurs constituent un enjeu démocratique aussi urgent que fondamental. Cette mémoire constitue en outre un enjeu artistique : elle permet de documenter et de nourrir les recherches des artistes, afin de soutenir la qualité artistique de leurs productions.
Co-organisée par les AML, cette journée est une nouvelle occasion pour Luc Wanlin, coordinateur archivistique/informatique aux AML, de présenter la plateforme SCAPIN, le projet collaboratif de mémoire numérique des arts de la scène en Fédération Wallonie-Bruxelles.