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Archives

Le fonds Jacqueline Harpman aux AML

Jacqueline Harpman et son mari l’architecte et poète Pierre Puttemans. Photo Wolfgang Osterheld. (AML 00059/0001/012)
Jacqueline Harpman, manuscrit du roman Moi qui n’ai pas connu les hommes. (ML 12757/0001)
La fin de l’année 2024 a vu la finalisation d’un travail de longue haleine : celui du catalogage des archives de la romancière et psychanalyste Jacqueline Harpman.

A son arrivée en 2014, le fonds Harpman se composait d’une cinquantaine de caisses d’archives, d’imprimés et d’objets divers, confiées aux AML par sa fille, Marianne Puttemans. Parallèlement, le mobilier du bureau de l’autrice intégrait nos réserves. Le projet de le reconstituer fut, hélas, abandonné par manque de place ; les AML avaient entre-temps perdu une partie de leur salle de lecture au profit de l’espace muséal de KBR.

C’est à partir de 2018, grâce à l’inventaire établi lors de la donation, que les premiers dossiers « œuvres » ont été composés suivant les demandes du moment, comme l’illustration des dossiers pédagogiques d’Espace Nord sur les romans La Fille démantelée, Le Bonheur dans le crime et La Dormition des amants, ou encore l’exposition du Musée royal de Mariemont, Bye bye Future !, en 2020, où fut exposé le manuscrit de l’impressionnante et inoubliable dystopie Moi qui n’ai pas connu les hommes.

Les dossiers « œuvres éditées » sont désormais au nombre de trente et chacun regroupe les manuscrits, la correspondance avec les éditeurs et les lecteurs, la presse, ainsi que les différentes éditions en français et en langues étrangères, témoignant du succès international de certains titres de l’écrivaine. A ce propos, le « doodle » que Google lui consacra le 5 juillet 2024 ne doit rien au hasard…

Au fur et à mesure du classement, les 50 caisses se sont vidées au profit de dossiers ordonnés et la structure du fonds s’est échafaudée. Celle-ci permet au chercheur de naviguer en toute visibilité dans ce fonds foisonnant qui, tous supports confondus, totalise 22 mètres linéaires.

Pointons-y les manuscrits inédits dont un roman de science-fiction sans titre mais complet (!) ; les nombreuses collaborations (aux revues, collectifs, colloques…) ; les dossiers nominatifs dont un très intéressant dossier Laurent De Graeve qu’admirait Harpman ; les dossiers sur sa formation et carrière de psychanalyste ; les archives familiales évoquant, entre autres, sa jeunesse à Casablanca durant la Deuxième Guerre mondiale ; les belles et riches archives photographiques et audio-visuelles, ainsi que la bibliothèque littéraire et thématique de l’autrice.

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